Injustement débouté de son projet le plus ambitieux, Ant-Man, Edgar Wright décide de se refaire une santé avec une petite sucrerie, un film tout con au concept simpliste, pour se faire plaisir aux oreilles.
Baby Driver fait étalage de sa virtuosité et de sa bonne humeur, la photo est soignée, la B.O. envoie du paté... Rien ne manque...
Rien ?
En fait si... Comme un post-break-up-sex malaisant, Baby Driver ne sert à rien. N'avance pas. L'acte 1 démesurément long ne sert qu'à présenter trois malfrats et un boss qui en définitive sont à peine esquissés. Lily James campe un love-interest sans âme ni plus d'intérêt qu'un dimanche de pluie. Les scènes de poursuites se mettent à toutes se ressembler ( sauf celle où Baby fuit à pieds, qui ironiquement est la meilleure... ) et l'omniprésence de la musique finit par taper sur les nerfs...
Et puis surtout, quelle fin de merde. Kevin Spacey le Big Evil Boss se change en Marraine la Fée au dernier moment pour aucune raison, et c'est Jon Hamm le malfrat-bienveillant qui devient méchant-annexe pour faire bonne mesure... Le tout suivi par un épilogue douloureux sur la réhabilitation sociale de Baby... Uugh...
Même s'il sait toujours où mettre sa caméra, Edgar n'y a pas mis son cœur.