Le bandeau de l'affiche annonce "Probablement le film le plus cool jamais tourné". Je n'irai pas jusque là mais c'est sûrement le film le plus cool de cette année !
"Baby Driver" est une petite bombe remplie d'énergie qui va vous faire une pêche d'enfer.
Dans sa Cornetto Trilogy, Edgar Wright livrait au monde son hommage cinéphile aux genres qu'il aimait particulièrement. Avec ce film, le réalisateur rend cette fois hommage à la musique qu'il aime.
Tout le long du film, la bande son diffusée sera excellente. Le personnage évoluant presque exclusivement avec de la musique, il fallait faire une playlist parfaite. C'est chose faite : pêchue, entraînante, excentrique ou classique, elle est presque le personnage principal de ce film.
Toutefois, ce serait malhonnête de réduire "Baby Driver" à un simple hommage musical. C'est également à nouveau un hommage cinéphile à un genre auquel Wright ne s'était pas encore attaqué : le film de casse. Là encore, on ressent tout l'amour du réalisateur pour ce genre cinématographique dont il s'approprie les codes pour mieux les casser mais toujours avec un regard tendre et malin.
Belle trouvaille du film : engager Ansel Elgort pour incarner Baby. L'acteur explose au cinéma depuis seulement 4 ans (dès son 1er film en fait) mais est aussi connu en tant que DJ. Il mixe donc deux facettes indispensables pour incarner Baby : la jeunesse pleine d'énergie (le début de carrière tonitruant au cinéma) et une vraie connaissance de la musique (le côté DJ).
On le sent véritablement à l'aise dans ce rôle et on sent également qu'il y prend beaucoup de plaisir.
Au programme donc, de la bonne musique, un bon acteur principal et un réalisateur qui se penche avec tendresse sur ce qu'il aime. Mais il y a autre chose. Il y a également ce dynamisme et ce côté cool qui irrigue chaque scène : le montage est travaillé pour, l'aspect visuel est survitaminé et les scènes d'action sont impressionnantes. Même lorsque Baby n'est pas dans une voiture, il arrive à capter notre attention soit par des scènes de dialogues encore cool (il est bien aidé en cela par une brochette d'acteurs confirmés et excellents allant de Kevin Spacey à Jamie Foxx en passant par Jon Hamm) soit par des scènes attendrissantes (toutes les scènes où il interagit avec son père adoptif).
Edgar Wright a encore frappé un grand coup. Il a réalisé un de ces films qui finira sûrement dans mes films cultes.