- Chauffeur pour des braqueurs de banque, Baby ne compte que sur lui-même pour être le meilleur. Lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves, il cherche à mettre fin à ses activités criminelles. Mais son patron ne va pas le laisser revenir dans le droit chemin si facilement.
Si Edgar Wright est un réalisateur toujours efficace et pertinent, ce Baby Driver ne me donnait pas envie du tout. Il n'y avait rien dans le casting ou dans le synopsis qui me donnait envie d'y mettre un œil.
C'est donc quatre ans plus tard et après trois tentative de lancement que je m'accorde deux heures de film.
C'est du très bon, on est loin de ce que Wright nous a fournit auparavant avec sa trilogie ou avec Scott Pilgrim Vs The World et pourtant cela sent la réal de Wright à plein nez.
Pourtant avoir la tête de nœud de Ansel Elgort c'était pas gagné, je ne le trouve pas du tout charismatique et ai beaucoup de mal à voir sa tronche. Pourtant j'ai réussi à passer outre après un certain temps et il gère pleinement son rôle.
Un peu déçu de l'apparition très secondaire de Jon Bernthal que je porte dans mon cœur, pour le reste c'est évidemment bien dirigé.
Jon Hamm est excellent et je regrette de ne pas avoir vu plus de films de lui au moment où j'écris ça. Jamie Foxx sort de sa zone de confort pour rentrer dans la peau d'un truand toujours sur le fil et ultra violent.
J'ai beaucoup aimé la relation entre Baby et Joe.
Il faut dire que Wright ouvre le film avec quelque chose de très efficace et ce braquage mené d'une main de maître. On apprécie chacun de ses plans et les petits cuts dont nous sommes habitués.
Mais il y a un détail vraiment sympathique, que je n'ai remarqué qu'une fois passé la moitié du film ; Baby ayant des acouphènes écoute de la musique, et on se rend compte que beaucoup de bruitage sont liés au déroulement de la musique et sont souvent synchro. Les détails qui rendent le film très efficace.
Il y a là une dextérité d'écriture mais surtout de mise-en scène vraiment ahurissante. Pour un cinéaste aussi jeune et aussi régulier c'est tout bonnement bluffant. Beaucoup devrait s'inspirer de son travail car il fait clairement partie de la génération de réalisateurs qui en a dans le pantalon.
Baby Driver c'est un film qui transpire Edgar Wright, le travail sur les détails est toujours aussi stupéfiant et aucun personnage n'est mit de côté.
J'en serais presque à regretter d'avoir attendu aussi longtemps et même si ce n'est pas son meilleur (Hot Fuzz dans mon cœur) il est indéniable de reconnaitre les qualités de ce film et impossible de ne pas en apprécier le travail.
Pour une moyenne de trois ans par film, Edgar Wright ne déçois jamais.
Et son Last Night in Soho sera surement aussi une belle surprise, même si là encore, rien ne m'attire pour le moment.