Séance ciné 31/07/2017 :
Ça y est, le voilà le nouveau film d'Edgar Wright, après "l'affaire Ant-Man" (maintes fois abordées dans ces colonnes et d'autres, je ne vais donc pas m'étendre sur le sujet).
Edgar a encore une fois enfilé son costume (#MIB) d'excellent réal et scénariste (il nous l'a déjà prouvé à plusieurs reprises... ok à chaque fois :) et s'attaque ici à un genre assez classique (le film de braquage) mais cette fois, ne l'hybride pas avec un autre genre (comme il a déjà pu le faire avec la trilogie du cornetto) : il décide d'y intégrer une caractéristique de son personnage principal
(l'acouphène et le besoin de focaliser sur la musique)
pour opérer un travail sur le son d'une manière que je n'avais jamais vu auparavant : chaque bruitage du film est calé sur la musique qu'écoute Baby tout au long du film, chaque son est synchro. C'est un truc de grand malade qui a dû demander un travail de dingue au montage (rdv à l'Oscar) mais également a certainement dû nécessiter de story-boarder minutieusement le film.
Cela donne l'impression que le monde entier tourne autour du personnage de Baby et c'est à la fois une des très grandes qualités du film et le truc qui a réveillé la partie geek cinéphile chez moi. Je me suis surpris à un peu trop analyser et m'émerveiller devant le travail accompli, au détriment de mon attention et de la simple nécessité de me réjouir de l'histoire qui m'était contée.
Histoire excellente au demeurant, le scénar est bien amené, rythmé si j'ose dire, stressant quand il faut, les personnages sont bien écrits (Baby et Debora sont très attachants,
Jamie foxx en Bats fait froid dans le dos, il donne l'impression d'une grenade dégoupillée qui peut péter à tout instant, John Hamm est très bon également dans les variations qu'il donne à son personnage),
D'une manière générale, j'ai bien aimé la façon dans les différents protagonistes évoluent au cours du film, qu'ils ne soient pas unidimensionnels.
(à l'exception de Bats).
Mais du coup, et c'est bien de ma faute (pour cette histoire d'être sorti du film pour l'analyser), je "bloque" à 8 mais je n'ai nulle doute que la revoyure puisse passer un cran supplémentaire (le mec qui s'excuse de mettre un 8 :p).
Revoyure Bluray 16/06/2018 :
Eh ben voilà, comme prévu, je pousse le potar à 9, après être entré complètement dans le film. Edgar Wright, que prépares-tu maintenant ?!