Noomi, la femme aux milles visages ...
Ce qui m'a plu dans ce film, malgré un twist final un peu attendu je vous l'accorde (quoi que, où est la vérité ?), c'est cette ambiance parfaite à mi-chemin entre la contemplation d'un univers magnifique tout autant que mystérieux, la Norvège et ce huis clos flippant où Noomi Rapace déploie encore une fois toute l'étendue de son talent, toujours insaisissable, flottante, mouvante, avec ce visage changeant et toujours aussi étrange tout autant que fascinant. Ce film se resserre sur quelques personnages, créant une ambiance prenante autour du mystère de cette femme qui imagine des choses qu'elle sait fausses tout autant qu'elle y croit, troublée et troublante. Une femme qui ne peut être figée sur papier glacé d'ailleurs.
Dès lors on ne sait plus qui vit, qui meurt, qui est là, qui ne l'est pas. On est hanté par ces cris, par la rencontre entre Anna et Helge et puis par cet enfant ni mort, ni vivant qui semble comme enserré dans une prison auprès d'une mère magnifique et flippante. Tout en miroir, tout en finesse, le film est avant tout une ambiance, tout en lenteur, il prend le temps de nous laisser entre folie et crainte, à perdre haleine ... Une belle surprise.