Encore une très bonne production Shi-Fou-Mi réaliste.
Bac Nord joue sur les dilemmes moraux : la fin ou les moyens.
Malgré une fin rapidement expédiée, la montée en puissance puis la chute sont menées d'une main de maître. Tous les acteurs sont incroyable et le mixage des voix est particulièrement impressionnant dans ces cours d'immeubles et au pied des tours où le moindre son raisonne et est répercuté.
Quand aux quartiers et à la bac, ils raisonnent peu. Ils agissent à l'instinct, au feeling avec un objectif en tête : faire du chiffre. Du chiffre sur les stats, du chiffre sur le bizz... Le client n'est qu'un outil, un moyen. Tout comme la drogue, le mensonge, la trahison.
Est-ce que la Bac a raison de se corrompre pour atteindre son objectif ? Est-ce que les quartiers sont perdus et devraient être rasés de bas en haut ? Est-ce que les moyens sont mis pour arriver à une fin républicaine et pacifique ?
Tout ça n'a au final aucune importance pour ces personnages dont seul l'instant, l'instinct existent. La fin a toujours un coût.