Promethee a volé le feu aux dieux et l'a donné aux hommes. Pour cela il a été attaché à un rocher et torturé pour l'éternité.
Oppenheimer partage beaucoup de similitude avec Promethee à la différence près qu'il a été chassé comme une sorcière et mis au pilori par les hommes eux mêmes et non les Dieux.
Le regret est au centre de l'œuvre, reflété dans les yeux de Murphy. Cette terrible loi des possibilités et des risques d'ailleurs, tant crainte par des scientifiques dépassés par leurs calculs, comme un enfant ne comprenant plus le feu avec lequel il jouait et qui brûle trop intensément désormais.
Il n'y a aucune célébration, aucune joie dans ce qui est montré comme la pierre angulaire de notre société occidentale moderne.
Les moments de liesse sont au contraire un moment d'angoisse pour Oppie et surpassés par le silence de la mort, le même que produit une étoile mourante dans l'espace en implosant.
Toute la puissance des dialogues de Nolan, son montage anti-chronologique, le son et l'image sont au service du message suivant : ce que nous pensons maîtriser fini par nous détruire, tant les armes que les idéologies.