Flambeur et endetté, l'avocat André Leclerc (Jules Berry, forcément) accepte contre rémunération de se prêter à un mariage blanc avec une étrangère fortunée. Mais il s'en éprend au hasard de rencontres impromptues.
Cette comédie d'Yves Mirande, toute faite pour Jules Berry et , précisément, plaisante grâce à sa présence, apparait bien longtemps anecdotique, pour ne pas dire insignifiante dans un registre boulevardier. Par ailleurs, on ne croit pas vraiment à l'amour que Leclerc éprouve trop soudainement pour son épouse de circonstance. C'est assez tardivement que l'auteur-réalisateur donne quelque épaisseur à son sujet et au personnage de Berry.
En l'occurrence, au moment où l'histoire prend un tour judiciaire, sous la forme d'un de ces scandales financiers courants dans les années 30, Mirande dénonce l'hypocrisie sociale et l'ingratitude, les faux-semblants aussi, en réhabilitant l'avocat déclassé, le fanfaron, que d'aucuns méprisent et dont on découvre subitement la grande valeur
(soldat héroïque de la Grande Guerre et porteur de la Légion d'honneur).
Le dénouement du film est assez typique du climat délétère de la bientôt défunte Troisième République.