Par rapport à toutes les précédentes productions réalisées par le même cinéaste, Backdraft est sans aucun doute la production où le réalisateur Ron Howard n’a jamais pris autant de risques. Réaliser un film dévoilant avec beaucoup de réalisme les exploits d’une escouade de pompiers Chicagoans face à des incendies dévastatrices est sans aucun doute le plus gros défi que le metteur en scène avait à relever dans sa carrière cinématographique. De plus, la réalisation ne se résume pas à un simple film d’action d’après ce qu’on peut observer pendant le visionnage, on parle d’une série d’incendies qui se déclenchent sans la moindre logique et qui en plus, s’éteignent pendant l’intervention des pompiers. Plusieurs genres de film rentrent donc dans le contexte, le genre policier et celui des films de catastrophe.
Faire un film d’action en incluant le genre policier, c’est comme si on nous servait un plat avec un supplément qui n’est pas pris en compte dans le tarif de la commande. Bien évidemment, tout notre intérêt se porte sur les scènes des incendies. Et le moins qu'on puisse dire, c’est que c’est vraiment très réel, assez pour nous faire croire que la technologie du cinéma n’a pas vraiment été utilisée pour inclure des effets visuels, bien qu’on ne doute pas qu’il en y a. Le metteur en scène a vraiment employé les gros moyens pour rendre les scènes des incendies le plus réaliste possible. Des vrais décors en flamme, des acteurs ayant suivi une formation physique intense et draconienne, des vrais pompiers interprétant des rôles de pompier, tout est fait pour tourner des vraies scènes d'incendie dans les meilleures conditions possibles, comme si on en vivait avec effroi et sensibilité.
Il est clair que le réalisateur est allé loin, très loin pour surprendre son public, il a même équipé le cameraman d’une tenue spéciale anti-incendie, de sorte à ce que ce dernier se balade avec un minimum de sécurité entre les flammes et à les filmer, avec sa caméra sur l’épaule et les acteurs autour de lui. Pendant les scènes mouvementées, on est constamment plongé dans l’action avec des gros plans ébouriffants des flammes, des ralentis suffocants, de l’action explosive et des prouesses physiques inimaginables. Comme je l’ai dit, les acteurs font preuve d’une performance physique absolument étonnante et honorable. Kurt Russell est tout simplement excellent dans son rôle principal de pompier et comme ses homologues William Baldwin et Scott Glenn, ils réalisent eux-mêmes leurs propres cascades, comme si c'était des vrais professionnels.
Parmi eux, on trouve également des acteurs tout à fait à l’aise dans leur rôle comme Robert de Niro dans la peau d’un inspecteur de police respectable et Donald Sutherland interprétant à merveille un rôle d'ancien pyromane psychotique. Un beau monde de professionnels très bien inclus dans un film bien travaillé, avec une mise en scène soignée pour dérouler correctement un film d’enquête policière avec un contexte très mystérieux et intrigant. C'est comme si deux histoires se déroulent en parallèle mais auxquelles les protagonistes doivent avancer pour atteindre le même objectif, savoir pourquoi de tels incendies sont provoquées. Le côté action et celui du policier ne sont pas du tout négligés, on a parfait équilibre entre les deux genres pour divertir au maximum deux genres de public, dans une production signée par une belle composition musicale du brillant Hans Zimmer. 8/10
Tu vois la lueur rouge qui clignote dans ton œil, c’est le témoin lumineux de ta carrière, et il est sur le point de s'éteindre !