Je sais que j'ai deux guerres de retard, mais j'avais jamais vu Bad Boy Bubby. Le film m'était passé complètement sous le radar à l'époque de sa sortie. Heureusement, SC a du bon, et mes éclaireurs ont eu la bonne idée de mettre en lumière ce manque au sein de mon éducation cinématographique. Qu'ils en soient remerciés!
Bad Boy Bubby est un film assez incroyable qui commence comme un truc hyper-glauque, et qui finit en feel good movie, ode à la vie, à la tolérance, à la différence et à l'espoir. Ce film est comme une sorte de Capra sous acide. Un film qui se place du coté des dingues et des paumés, des freaks, des handicapés, et qui hurle que la beauté est partout et que nous ne savons plus la voir contrairement au regard naïf que Bubby pose sur le monde. La beauté surgit au coin de lieux abandonnés de tous, des amoncellements de ferrailles, et est hurlée par Bubby sur fond de musique dans des bars enfumés lorsqu'ils transforme chaque phrase horrible qu'on a pu lui dire en poésie.
Et puis, Bubby est tellement touchant! On se dit que si Bubby arrive à trouver sa place au sein de ce monde de dingue qu'il ne comprend pas tout à fait et parvient à être heureux ou en tout cas à trouver une sorte d'équilibre, alors pourquoi pas nous.
Bref, un film à part qui vous met une grande claque dans la gueule, et du baume au cœur. Un film inattendu, radical, fou, déconcertant, bouleversant que je vous conseille fortement même s'il faut réussir à aller au delà de ses provocations pour voir son grand cœur.
Sans doute le film le plus marquant que j'ai vu cette année jusqu'à présent. Âmes sensibles s'abstenir tout de même.
PS: Seul truc dommageable, cette sinistre histoire de chat qui gâche un peu la fête.