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“Bad Boys” est le tout premier long-métrage de Michael Bay. Si son budget est timide (20 millions de dollars) par rapport au reste de la carrière du réalisateur, on y retrouve énormément d’éléments qui deviendront fétiches chez lui.

Une production Jerry Bruckheimer ? Check. Même Don Simpson, son associé camé qui décèdera peu après, est là.

Des levers/couchers de soleil à foison, y compris en pleine journée ? Check. Dès la première scène !

Une BO pompière ? Check. Mark Mancina livrant clairement des compositions façon sous-Hans Zimmer.

Des plans m’as-tu-vu totalement superficiels ? Check, on a le droit à sa fameuse contre-plongée tournoyante et stérile pendant que les héros prennent un air constipé.

Un humour beauf ? Check. Dès la première scène !

Des actrices féminines quasi systématiquement grimées et/ou vêtues vulgairement, ce de manière totalement gratuite ? Check. Dès la première scène !

Des placements produits sans intérêt ? Check. Dès la première scène !

Des explosions en pagaille ? Et… non ! Il y a bien une grosse explosion finale, mais c’est très restreint par rapport à la suite de la carrière de Bay. D’une part pour des questions de budget, mais surtout parce que le film est davantage une comédie qu’un film d’action.

En effet, « Bad Boys » se centre surtout sur les pitreries de ces deux flics que tout oppose. Et dont l’un, marié avec des enfants, va devoir se faire passer pour l’autre, célibataire richard, afin de protéger une séduisante témoin. Un postulat souvent poussif, qui permet certes quelques gags amusants, mais généralement ça ne vole pas bien haut.

Comme mentionné ci-dessus, l’humour cède facilement à la beauferie, tandis que Martin Lawrence est difficilement supportable. Heureusement, Will Smith relève le niveau avec son charisme. La gent féminine appréciera les plans, là encore totalement gratuits, où il court au ralenti et torse nu… On a aussi le droit à Tchéky Karyo, inquiétant mais sous-employé en méchant français.

Côté réalisation, clairement c’est assez faible techniquement. Michael Bay n’a jamais été un grand metteur en scène, et il est ici à ses débuts au cinéma. Il fait preuve d’une gestion hasardeuse de l’espace, en particulier dans les scènes d’action, qu’il tente de compenser par des gros plans à foison. Ca rend le tout difficilement fluide, et sans grand intérêt.

Néanmoins, le film sera un succès (140 millions de dollars de recettes), lançant sa carrière, ainsi que des suites.

Redzing
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le 5 janv. 2023

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Redzing

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