Docteur Maboul

Sur le papier, il y a tout pour plaire. Nomura adapte une nouvelle fois un thriller de Seicho Matsumoto (Harikomi, Le Vase de Sable, L'Été du démon) et pourtant la magie n'opère pas cette fois. Le pitch laisse présager un jeu de manipulation un peu pervers, un peu vénéneux mais ça reste trop soft. C'est essentiellement du à un rythme vraiment mou du genoux, un récit peu palpitant et il faut bien avouer que le film est très bavard. Ça ne décolle jamais vraiment en réalité, il n'y a pas de scène marquante. Alors ce n'est jamais mauvais, Nomura sait composer ses cadres et est toujours aidé par une photo assez magnifique mais le verdict est sans appel, je me suis poliment ennuyé. Pourtant, on ressent une tension palpable mais ça n'explose jamais. Ce que j'aime aussi d'habitude dans son cinéma c'est quand il filme les extérieurs, il magnifie les paysages japonais comme personne et ici on est très souvent en intérieur malheureusement. Le scénario en plus d'être peu palpitant n'est pas toujours très clair à cause d'un surplus de personnages. Néanmoins, le casting est excellent, certains décors naturels sont superbes et la musique est vraiment excellente, très Bernard Herrmann dans l'âme, dommage que le récit ne soit pas aussi tendu et épique que l'OST.

Bref, un thriller bavard et mou qui aurait mérité d'être plus resserré et plus vénéneux, Nomura passe un peu à côté cette fois, dommage. Je conseille bien plus l'autre film qu'il réalise la même année : Writhing Tongue.

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