Bad Times commence comme un mauvais clip R'n'B avec musique certifiée sur fond de couleurs criardes alliées à un montage épileptique avec comme décor une partie de paint ball foireuse au moyen orient et là de suite je me dis que merde, oui, encore, je vais me taper un film à tendance bad-boys-yo-gangstafarien-de-mes-deux dont le casting ne sert que de piège à con, et que merde, oui, je vais finir par croire que ce genre de piège marche sur moi.
Nous sommes à quelques secondes du début du film.

Je pause.

J'fume une clope. (Sur un site internet publique, j'vais me prendre une prune)

Et je me dis que j'ai une liste de critiques à faire en lien avec la filmo de Bale, alors...

Au final j'ai quand même perdu 01h51 de ma vie mais pour un film pas trop dégueu si on excepte sa bande son appartenant à une famille culturelle citée plus haut. C'est pas trop mal filmé (faut pas être trop exigeant non plus), côté scénar on a droit à une descente aux enfers assez convenue mais non dénuée d'intérêt. Le principal intérêt justement est la relation fraternelle des 2 principaux protagonistes jusqu'au boutistes jusqu'au bout, ou comment des liens affectueux tout ce qu'il y a de plus viril bien sûr peuvent surmonter les emmerdes et le départ en couille total de l'autre.

Alors on y va quand même à coup de "putain ce mec est traumatisé par la guerre tu vois, alors il pète un plomb et il fait n'importe quoi, et c'est justifié parce que putain la guerre quoi". Mais bon fort heureusement le scénariste n'insiste pas trop non plus, ayant sans doute senti l'odeur de réchauffé au moment de l'écriture, et c'est tant mieux car à ce niveau là on en a assez bouffé à l'époque des films post vietnam. Et pis ils me font chier ces amerlocs à chialer comme des gonzesses après chaque guerre qu'ils déclarent tout seuls et dont ils ne savent pas gérer le SAV. On dirait des fucking kids qui "donnent des coups de pieds pour de faux à des pigeons idiots" pour finir par chialer leur mère parce que les pigeons énervés leur ont chié une fiente sur la gueule.

Au final on retiendra peut être plus Freddy Rodriguez qui commence par jouer Frederico de Six feet under pour se rappeller que c'est pas le bon plateau de tournage avant d'enfin faire preuve d'un jeu plus nuancé et intense. Bonne surprise. Bale lui ne surprend pas mais fait bien son taf, rendant son personnage si ce n'est attachant (ce n'est pas le but), en tout cas inquiétant comme il le faut.
Eva Longo quoi? Ah l'autre là? Sert à rien.

Un film plutôt pas mal, une ode au Mexique, à la défonce et à la débandade, qui finit comme une gueule de bois. A boire et à roter comme une bière, avant de jeter la cannette et de penser à une autre connerie.

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le 5 juil. 2011

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