Premier film de Lamberto Bava, le fils de Mario, Baiser macabre n'est pas rigolo. Mais du tout.
Soupçonnant sa mère d'aller voir un amant, sa fille décide de se venger en noyant son petit frère. Alertée, la mère rentre en compagnie de son nouvel homme, et sur le chemin, un accident de la route tue ce dernier, et laisse la première dans une profonde dépression dont elle mettra un an à s'en remettre. Sauf que sa fille n'a pas oublié...
Il y a quelque chose de cauchemardesque dans ce film, qui franchit allègrement la ligne des interdits, comme le meurtre d'un enfant, ou une pratique sexuelle fortement déconseillée, et toutes sortes d'horreurs où la mère et la fille sont présentées comme d'horribles personnes, alors qu'au fond, la personne la plus pure entre guillemets, le concierge de son amant (qui s'appelle ..; Robert Duval !) est présentée comme aveugle, et donc ne va pas se rendre compte directement du ou des drames qui se jouent. Mais j'ai trouvé ça très efficace, avec les codes inhérents au giallo, mais poussés de manière parfois malsaine, et des acteurs très convaincants.
On sent que Lamberto Bava et son scénariste, Pupi Avati, ont pu aller aussi loin qu'ils pouvaient. Cela se paie peut-être par un un rythme un peu lent, et une musique assez quelconque de Ubaldo Continiello, fortement déconseillé aux âmes sensibles de par certains sujets montrés, mais ça montrait un début de carrière prometteur pour le fils de Mario Bava. Ce qu'il n'a pas confirmé par la suite...