Bamba Triste

Peut être avez vous eu la chance de découvrir sur internet le fameux titre de Pierre Billon, "La Bamba Triste", ôde du n'importe quoi à la chanson française. En dehors du titre assez proche, "Balada Triste" est aussi en quelque sorte du grand n'importe quoi. Je ne fustige absolument pas le film, bien au contraire, j'ai été ravi, je n'ai pas vu beaucoup de films espagnol, même pas d'Almodovar, mais celui là est franchement délicieux. Tout est très gratuit dans ce film, qui transpose l'absurde du cirque dans la réalité. Les deux personnages principaux, déchirés entre une super bombasse (j'avoue, moi aussi j'en suis tombé amoureux) qui vont finir par s'effacer au profit des clowns qui les représente : L'auguste qui diabolique qui sourit tout le temps et le clown triste toujours larmoyant en train de chercher sa bien aimé. Le terrain du cirque devient celui de la pré-fin des années Franco, ou les deux ennemis jurés, et surtout le clown triste, sèment le chaos, le tout placés avec des événement historique réels (attentat contre le "Président"). Ce film m'a fait beaucoup écho à Vertigo, lors de la scène finale, ou les deux clowns courent après leur bien aimée, qui finira son numéro de tissus bien tragiquement, laissant place à une fin ou les deux clown sont à leur summun, entre immense tristesse ou joie intense ou on ne sait plus de qui pleure et de qui est joyeux. Une très bonne surprise, et une sacrée perle.