Haka...mais pas 47

Après s'être fait remarquer au Festival de Strasbourg, Coming Home in the Dark débarque dans notre programmation de la soirée Halloween au cinéma... Une sacrée bourde, puisqu'il ne s'agit pas du tout d'un film d'épouvante (il ne fait absolument pas peur) mais bien d'un film thriller tirant sur le "revenge movie" sans trop de violence (des coups de feu, quoi...), et dont le fait de le voir sur grand écran n'apporte pas grand effet à ce film destiné à sortir en VOD (typiquement le genre de films que l'on regarde sur son téléviseur par un après-midi pluvieux). Autant dire que la moitié de la salle s'est regardée pour savoir si elle était dans la bonne séance. Mais en tant que thriller, Coming Home in the Dark est assez pêchu, offre un méchant mystérieux sur ses intentions plutôt bien campé par Daniel Gillies (inconnu au bataillon, comme tout le casting de cette production néo-zélandaise), de beaux panoramas du pays (un peu trop, on a parfois l'impression de regarder une vidéo de l'Office de Tourisme de Nouvelle-Zélande), et quelques moments de tension bien mis en scène (la station service). On regrette seulement la pudeur de la violence (on ne voit rien quand on ose sortir des classiques "coups de fusils"), la longueur du film qui se fait ressentir, ainsi que la fin légèrement brouillonne. On se demande aussi si le (néanmoins fort sympathique) présentateur de la soirée a vu le film, en nous le décrivant comme "un mix entre Funny Game et The Hitcher", ce dont on a encore du mal à voir le rapport... Le casting méconnu a tout à offrir et le fait de façon très convaincante, le scénario se tient droit jusqu'à la fin où il trébuche un peu, et si l'on sort des scènes de paysages et de routes filmées de nuit (scènes trop récurrentes), on pourra apprécier en toute modestie ce petit thriller venu de l'autre côté de la Terre...