Ballroom Dancing est le premier long-métrage de Lurhmann et le premier volet de la trilogie dite du « Rideau rouge », le 2e volet sera Roméo + Juliette (1996) et le 3e volet : Moulin Rouge (2001).
Ballroom Dancing séduit grâce à ses magnifiques séquences de danses latino-américaines, ses paillettes, la vivacité de ses couleurs et son côté baroque tellement typique du réalisateur. Luhrmann qui a lui-même pratiqué la danse tout jeune exprime ici son amour pour cet art.
Il y exprime aussi son côté anticonformiste à travers le scénario. Scott est un jeune homme formaté depuis son plus jeune âge pour remporter le prestigieux concours de danse australien : le « Pan Pacific ». mais voilà qu’il met tout en péril en voulant suivre son inspiration et danser ses propres pas, défiant ainsi les codes strictes de la Fédération. C’est le drame au sein de la famille obsédée par le prix à remporter. De drame en drame et de coup d’éclat en coup d’éclat, Scott va découvrir un secret de famille bien gardé jusque-là. Ce n’est plus simplement un concours de danse qui sera en jeu mais aussi la guérison d’une blessure familiale.
Le choix des musiques accompagnant les danses est varié du Beau Danube bleu de Strauss II à Perhaps Perhaps Perhaps de Doris Day, l’univers musical du film est très riche et met en valeur les nombreuses danses représentées : valse, rumba, flamenco, paso doble, samba. Les amateurs de danse seront comblés !
J’ai été beaucoup moins séduite par le côté « comédie » du film. Le sujet aurait mérité d’être traité sous l’angle dramatique sans rien perdre de la flamboyance qui se dégage de Ballroom Dancing. L’humour n’a pas pris avec moi. A mes yeux, il casse la force de l’histoire sans compter qu’il gâche de très belles séquences de danse comme la séquence finale lors du concours. C’est dommage !
Ce premier film de l’australien Baz Luhrmann a attiré l’attention d’Hollywood qui va continuer sa carrière aux États-Unis. Un réalisateur non conventionnel à l’énergie communicative !