Miracle en Alaska.

Ayant eu le malheur de sortir en même temps que Toy Story et Jumanji, Balto ne rencontra pas son public lors de sa sortie en salles, ce qui n'empêcha pas deux suites de sortir un peu plus tard en vidéo. Suite à cet échec, le studio Amblimation fermera ses portes au profit de la création de Dreamworks Animation.

A l'instar d'oeuvres loin d'être inintéressantes comme Titan A.E. ou Le géant de fer, qui coulèrent également leur département respectif, Balto tente de sortir du lot par le biais d'un point de départ inspiré d'un fait réel survenu en 1925 et d'un traitement relativement sérieux, l'ambiance du film ne prêtant pas toujours à sourire.

Nourri de réels enjeux bien que prenant d'énormes libertés avec la réalité afin de rendre l'ensemble plus romanesque, Balto a ainsi le mérite d'éviter toute niaiserie et de ne pas se dégonfler face à son sujet, n'hésitant pas à mettre en avant la mort potentielle de jeunes enfants. Dommage dès lors que l'humour prenne parfois une place trop importante (sans être lourd cependant) et que les personnages, aussi attachants soient-ils, répondent à un certain schématisme avec le héros qui s'ignore, le bad guy jaloux, la belle, les acolytes comiques et tout le toutim.

S'il manque clairement la patte d'un metteur en scène comme Don Bluth à la barre, Balto reste un long-métrage techniquement impeccable et qui a plutôt bien vieilli. Le mélange d'aventure et d'émotion fonctionne bien et l'ensemble reste touchant, achevant de faire de Balto un beau film pour enfants qui mériterai d'être (re)découvert.