Il bande haut, le héros ! (...malgré l'âge)

Côté envies: un western, James Stewart, Raquel, Dino.
Côté craintes: l'année un peu tardive (1968), le réalisateur avec un palmarès long comme le bras et parsemé de choses douteuses comme "les oies sauvages", "Les 12 salopards 2" ou encore "le retour de la rivière Kwaï".
Et une pochette de DVD racoleuse sur laquelle James semble appuyé sur un déambulateur.


Pourtant, le film est considéré par l'ami Patrick Brion comme un des derniers grands classiques du western, et il a bien raison. Voir cette première demi-heure, pas loin du jouissif, pendant laquelle vous aurez droit à une attaque de banque (ratée) et une entreprise de sauvetage menée par le vieux Stewart, roublard comme pas deux, qui se substitue au croque-mort pour sauver la mise à l'équipe du casse sans qu'on sache vraiment pourquoi.
Les quelques scènes nocturne qui illustrent l'arrivée du héros en ville sont révélatrices: les détails bonnards abondent, ça dézingue, ça picole, ça pelote, ça éructe à l'emporte pièce. Y a même de jolies filles de joie.


Malgré un milieu d'intrigue qui remplit son office de ventre mou, le film repart rapidement vers le très bon, s'appuyant sur des personnages très bien sentis, permettant une véritable trame dramatique et drôlatique. Et je ne vous dirai rien d'un final aussi réussi que finalement relativement surprenant, dans un décors de ville fantôme tout bien comme il faut.


Dean Martin est au diapason de son vieux compère et voir le duo de vétérans (60 ans pour Stewart, 51 ans pour Martin, ça passe encore, mais on sent qu'ils n'ont plus la souplesse d'antan, si tant est que James ne l'est jamais été...) batifoler dans un Mexique perclus de bandits à sombréros, amateurs de vieilles bottes, est délectable.
Raquel, qui présente la particularité de ne jamais se départir d'un maquillage parfait malgré les jours de désert, malgré la poussière et les bivouacs sauvages, ne gâche rien.
George Kennedy complète une distribution goutteuse, flanqué d'une cohorte de seconds rôles qui font grave le job.


Poussé par une envie tout aussi morbide qu'inexpliquée, je me suis amusé à (re)mettre une scène de dialogue entre Raquel et James en Français. Pour voir.
Ou plutôt entendre.
Ça donne envie de violer son chien, ou d'équarrir la belle-doche.
Voire pire: faire le contraire.

guyness

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20
6

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