La démagogie selon Luc Besson, Part II
Le numéro 1 était vraiment mauvais. Le 2 l'est encore plus. C'est d'ailleurs le problème. Plus violent, plus vulgaire, plus d'action, plus de gags (écrits par Luc Besson, donc, en guise de gags, on a des coups de pieds aux boules, très drôle, j'ai envie de dire), plus de démagogie aussi.
S'il n'y avait cette espèce d'idée immonde que le gouvernement ne fait rien pour la banlieue, le film pourrait être à la limite du regardable. Là, c'est trop dur. Les dealers d'héroïne sont gentils, tout comme les mecs qui se baladent avec des bazookas et qui détruisent des commissariats peuvent fumer un cigare tranquillement avec le président. Sinon, le film va de mal en pis. Si les trente premières minutes ne sont pas trop ridicules (Cyril Raffaeli attire des trafiquants déguisé en asiatique avec une voix de fausset qui fait passer les trafiquants pour des cons, à noter la présence de Frédéric Chau et Rim'K), l'heure qui suit est absolument indigeste, démagogique à souhait, carrément insultantes envers les policiers et surtout, les banlieusards qui passent pour des sauvages qui recréeront une société faite de drogue, violence, mais famille (indigent et indigeste).
Quand au jeu d'acteur, on ne peut pas trop en parler, vu le niveau des soi-disant acteurs. Dire que les meilleurs acteurs sont MC Jean Gab'1, Philippe Torreton et surtout James Deano (qui m'a arraché un sourire avec son gimmick du coup de tête.). La musique est immonde.