Les banlieues françaises américanisées
Bon je ne vais pas m'appliquer à décortiquer point par point le scénario dont la vacuité semble être un puits où s'engouffre le peu de matière grise qu'il me reste après le visionnage du premier opus, cela n'a aucun intérêt. Non je préfère plutôt appliquer ma grille d'analyse républicaine à ce film qui semble avoir été filmé dans le Bronx avec des acteurs français. Je m'explique: autant j'avais apprécié l'aspect républicain du premier film, avec les gangs à la française (ethniquement mélangés), le flic qui fait des référence au triptyque républicain ou d'autres choses du même acabit, autant ce second film a pris une tournure désagréable où l'on voit une espèce de répartition communautariste des gangs. La France a cette chance, comme les émeutes de 2005 nous l'ont montré, d'être un pays universaliste où en théorie la couleur n'existe pas: seule l'appartenance sociale prime. Ce faisant, la barrière n'est non pas entre Noirs et Asiatiques ou Blancs et Arabes, mais bien entre pauvres et riches, banlieusards et bobos, etc.... (contrairement aux USA où la société est divisée en races, ethnies et/ou religions). Tout le contraire de la caricature anglo-saxonne que montre ce mauvais film: les "skins" avec les Blacks, les Arabes (en islamistes bien sûr) et les Asiatiques. Et comme en Amérique, ils ne se réunissent que pour un combat commun, pour ensuite revenir à leur tribu respective. Tout le contraire du vivre-ensemble à la française, c'est-à-dire de manière universaliste.
J'aime bien faire des pseudo-analyses sociologiques de ce genre d'oeuvres, certains vont probablement trouver cela ridicule. Moi je pense que le fait d'avoir vu ce film l'est déjà.