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Contrairement à ce que l'on croit, le cinéma français n'est pas si hermétique à la science-fiction. Il a même accouché d'un des space opera les plus cocasses des 60's. Quelques mois après 2001, l'odyssée de l'Espace (Stanley Kubrick, 1968) sortait ce film réalisé par un français (Roger Vadim) avec sa compagne américaine pour vedette (Jane Fonda), adapté d'une bande-dessinée française (comme quoi, on adapte parfois autre chose que des BD à gags) et produite par un italien (Dino de Laurentiis qui continuera dans la science-fiction avec l'impayable Flash Gordon et le sympathique Dune).


Une adaptation qui semble avoir été compliquée au vue du nombre de scénaristes crédités assez conséquent (dont le créateur de la BD Jean-Claude Forest). Cela se confirme par une structure sous forme de scénettes qui ne semblent pas avoir de réels liens entre elles. Barbarella va d'un point a à un point b, avec souvent pour fin une scène de sexe.


Le tout sent bon le kitsch avec son ange aux battements d'ailes aussi décalés que ceux des personnages de Flash Gordon, cette tendance à mettre de la fourrure partout et certains décors. Idem pour certaines situations (la clé invisible) ou des répliques souvent à côté de la plaque dites par Jane Fonda. Barbarella tutoie donc souvent le nanar, mais s'avère surtout être une curiosité intéressante.


En pleine révolution sexuelle, Barbarella est une héroïne libre, faisant ce qu'elle veut de son corps et qui réussit à exaspérer le méchant en détruisant sa machine... par un orgasme. Le film anticipe même à sa manière une célèbre scène de Demolition Man (Marco Brambilla, 1993) avec sa pilule permettant de faire l'amour en touchant une personne par la paume de la main (avec ce qu'il faut comme symboles).


Sans compter que Vadim filme Fonda sous toutes les coutures, à l'image du générique qui annonce d'office la couleur. Barbarella apparaît comme un film de science-fiction décomplexé, suffisamment amusant pour être divertissant et avec une héroïne sortant clairement de l'ordinaire même aujourd'hui. Il est juste dommage que l'histoire ne soit pas forcément intéressante ou que la plupart des autres acteurs soient bien moins bons que Fonda (dont David Hemmings qui semble à l'ouest).


Fut un temps Nicolas Winding Refn avait évoqué la possibilité d'une adaptation en série, mais visiblement il n'a jamais eu les droits et n'a pas donné suite (peut-être pas plus mal). Robert Rodriguez avait bien essayé avant lui, mais le projet avait capoté à cause du budget demandé trop gros et le fait qu'Universal ne voulait pas de Rose McGowan en héroïne. Ce qui n'a pas empêché la chanteuse Ariana Grande de s'accaparer l'univers et certains aspects du film dans un de ses clips. Barbarella intemporelle ? Bien possible.

Créée

le 9 mars 2020

Critique lue 228 fois

Borat 8

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