Quand un film de Catherine Breillat commence avec des gamines, forcément je m'inquiète parce qu'il va leur arriver un truc immonde à la fin du film. C'est une évidence, on la connait, on sait qu'elle va nous mener jusque là.
En effet, le déroulement de l'intrigue est très froid et mécanique, on a deux petites filles qui lisent un récit fantastique, le conte de Barbe Bleue, qu'on voit directement prendre vie à l'écran. Cela donne l'impression que le film est bien plus long qu'une heure vingt, mais le changement de ton qui finit par opérer vient heurter le spectateur de plein fouet.
C'est un peu facile et moins traumatisant qu'À ma sœur ! par exemple mais créer des images qui marquent la rétine comme ça pour terminer un film, c'est plutôt remarquable.