Longtemps, je n'ai juré que par Le Château de l'araignée, avec ses scènes de forêts profondes et le regard fou de Asaji se lavant les mains d'un sang imaginaire. Et puis j'ai vu Barberousse.


Un paradoxe.


Comment mêler aussi parfaitement les codes axonométriques de la représentation nippone et l'outil caméra, inventé dans la pure tradition de la perspective conique albertienne ? Comment faire rire d'épouvante puis pleurer de bonheur à deux secondes d'intervalle ? Comment faire ressentir le poids de l'existence humaine et la vanité de la mort en trois plans muets ? Comment composer un tableau chatoyant avec seulement des valeurs de gris ? Paradoxes qu'élucide le génie de cet homme, qui a su lancer entre deux cultures un pont désormais incontournable au cinéphile.

Anonymus
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le 9 nov. 2010

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