Guérir les autres c'est aussi se guérir soi-même. Se délester de son égoïsme, ouvrir les yeux et voir le monde sous un nouvel angle, faire entrer la compassion dans son cœur. C'est tout le programme de Barberousse et de son personnage éponyme, médecin-chef d'un hospice qui soigne jusqu'aux plus démunis, quitte à demeurer lui-même dans la misère. Cette bonté d'âme il essaiera de la transmettre à son jeune apprenti, disciple réfractaire et dans les premiers temps totalement imperméable. De fil en aiguille cette bonté se transmet, et tous ceux qui sont au contact de Barberousse semblent alors sévèrement atteints de la peste de l'empathie.


Le principe est simple : tombe sur plus fragile et malchanceux que toi, et alors tu comprendras à quel point la vie est précieuse et ne mérite pas qu'on s'y plaigne, qu'on s'y lamente, comme un gamin autocentré et orgueilleux. On descend ainsi l'échelle de la souffrance pour arriver tout en bas, auprès d'un petit voleur des rues. Le programme est plein de bons sentiments, parfois très beau, mais aussi unilatéral, sans ambiguïté, cousu de fils blancs et donc, en définitive, un peu ennuyeux. Ce n'est pas un film qui me bouscule ni me transcende, c'est feel good, simpliste. Ce n'est pas un cinéma qui me passionne, je lui trouve une certaine platitude, qui se ressent d'autant plus sur une durée de trois heures.

-Dream
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le 20 nov. 2024

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