Épuisée par la vie, assise sur une montagne d'erreurs, Rona retourne dans sa terre natale, une petite île au nord de l'Angleterre. Là-bas, alors qu'elle essaie de retrouver un sens à sa vie, s'entrecroisent ses souvenirs, ceux d'une enfance triste marquée par la maladie mentale de son père, et d'autres sur sa jeunesse dépravée, irriguée par les excès de l'autodestruction. Il n'y a pas de souvenirs heureux, tout dans sa vie s'est organisé autour du mal-être, de la violence, d'une irrémédiable noirceur. L'alcool lui aura permis de déployer ses ailes, encore et encore, pour mieux s'écraser : toujours d'un peu plus haut, toujours un peu plus fort, en se défigurant chaque fois un peu plus, en se ressemblant de moins en moins. Pourtant, sur cette île tendrement hostile, on découvre une Rona humaine, empathique, douce, en quête d'espoir. Il finira par jaillir, comme un miracle, une sorte d'apparition, d'éclair de lucidité, qui fait murmurer au creux des vagues : le bonheur est une possibilité.