Parallèlement au monde réel existe Barbie Land, un monde parfait où les Barbies vivent heureuses pensant rendre les filles humaines heureuses et ambitieuses. Mais un jour, l'une des Barbies (Margot Robbie), commence à se poser des questions et ressentir des émotions...
Voilà un film qui risque bien de diviser. Un conseil aux parents: n'emmenez pas vos enfants le voir parce qu'ils risquent de ne pas tout comprendre entre les messages et références cinématographiques...
Je dois avouer que je n'étais pas très chaud au départ quand j'ai appris ce projet de film jusqu'à ce que je vois la bande-annonce.
Greta Gerwig ,aidé par Noa Baumbach au scénario, se montre ambitieuse et veut délivrer plusieurs messages, peut-être trop, au point parfois de se perdre légèrement .
"Barbie" nous a été vendu comme un film féministe. Certes il l'est mais c'est plus nuancé qu'on ne le pense. Le mondé réel est au départ le contraire de Barbie Land puis cela s'équilibre et la réalisatrice peut ainsi pointer du doigt ce qui cloche dans le monde avec un humour poil à gratter (je pense que certaines personnes vont mal le prendre et se sentir visées...!). Elle ne dit pas que les femmes sont meilleures que les hommes ...
Pour la simple et bonne raison que l'un des sujets de "Barbie" est la place de l'être humain dans la société. Barbie comme Ken (Ryan Gosling) se cherchent et aimeraient trouver leur utilité à la manière de Woody le cowboy dans la saga "Toy Story".
Et c'est aussi un long métrage sur la relation mère-fille à travers les personnages Gloria (America Ferrera) et Sasha (Ariana Greenblatt).
Et c'est un film sur la différence avec Barbie étrange (excellente Kate McKinnon).
Visuellement, le film est incroyable quoiqu'on puisse penser de "Barbie". Greta Gerwig s'amuse à glisser des références, outre Toy Story, à "2001, L'Odyssée de l'espace" dans une scène absolument géniale dès le début ou encore à "Matrix" .
Quelques mois après "Babylon", Margot Robbie confirme qu'elle est l'actrice du moment, aussi belle que drôle et même touchante. Ryan Gosling est génial en Ken et s'en donne à coeur joie en jouant avec les codes du machisme comme du féminisme (Gerwig critique le machisme mais montre aussi que le féminisme à l'excès n'est pas si bien que cela...). Dans les rôles secondaires, Will Ferrell est en pleine forme en président de Mattel.
Greta Gerwig signe un grand film malade réjouissant (il y avait pas mal de rires dans la salle où je l'ai vu ) qui fait réfléchir bien après la projection ce qui est plutôt bon signe. La réplique finale de Barbie est magique (gros fou rire dans la salle !).