Que dire ?
Déjà que l'attente était énorme et il est donc très difficile de faire abstraction de toute cette promo (ou matraquage, comme vous voulez) pour se faire un réel avis.
Ensuite, qu'il faut un petit effort pour rentrer dedans tant l'univers coloré est caricatural. Evidemment que c'est souhaité, mais ça n'en reste pas moins lourdingue dans la première partie du film où on se demande où l'histoire, si elle existe, va nous mener.
Mais une fois qu'on y est, c'est assez jouissif de voir le travail de dingue fait sur les décors, les costumes, les chansons et chorégraphies. Margot Robbie y est, comme toujours, très juste et Ryan Gosling parfait dans ce rôle pourtant casse-gueule qui oscille entre le ridicule et le touchant.
Si les musiques sont entrainantes, les personnages hauts en couleurs et l'univers extrêmement bien travaillé, c'est surtout l'humour et ce second degré permanent qui sont de très bonnes surprises. Des vannes pas trop policées, des situations absurdes et assumées, on sent un volonté de légèreté qui sert une morale féministe et piquante sur la société actuelle.
Les personnages secondaires, par contre, à l'exception de la "Barbie bizarre" campée par Kate McKinnon et du patron de Mattel, sont assez peu présents et font surtout office de très belle décoration. Là encore, un sujet entre la promotion du film et son fond. Tout comme pour les dialogues, j'ai été un peu déçue.
La morale en reste très américaine et j'avoue que j'attendais un peu plus de subtilité de la part de Greta Gerwig qui a su nous montrer un traitement plus fin de ses personnages féminins avec Lady Bird et Frances Ha.
En bref, laissez-vous aller, rentrez dans la danse et plongez dans l'univers coloré et joyeux de Barbie.