Ce film m'a laissée une forte bonne impression : je ne dirais pas non à le revoir dans quelques temps, et je le recommande volontiers autour de moi, en particulier aux personnes réticentes - souvent des hommes. Le concept est fou et d'ailleurs, j'ai ressenti le plaisir de l'équipe du film à jouer aux Barbies grandeur nature pour concevoir ce spectacle divertissant, mais aussi pour tourner les stéréotypes véhiculés par ces poupées en dérision. A ce propos, dans cette production à la blockbuster, Ryan Gosling sert très bien le personnage de Ken, à l'opposé du traditionnel héros tout en muscles des superproductions américaines, occupé dans l'action, mais tourmenté par sa romance avec l'héroïne qui ne sert concrètement à rien. Je parle d'un spectacle divertissant car il s'agit pour une bonne partie de cela, quand on est happé par l'esthétisme de Barbieland, les codes en cohérence avec ce mode de poupée, l'humour, les références aux grands films du cinéma, mais aussi les codes du show à l'américaine.
Ce film célèbre la diversité, bien sûr les femmes, mais aussi aux autres ethnies, par exemple à travers les héroïnes latino-américaines, et cela fait du bien de voir les beaux rôles être partagés. Le point de vue féministe donne un coup de pied au patriarcat à travers ses répliques incisives et lorsque par un cri du coeur, il faut expliquer ce qu'est être une femme dans notre monde.
Cette superproduction nous tend un miroir dans lequel nous contemplons les rôles que nous jouons dans la société. Jouer à la Barbie à encore cet effet de projection de nous-mêmes à l'époque et aujourd'hui de nouveau. Tous ces ingrédients en font à mes yeux un film ambitieux complet qui sert bien son propos.
Quant au rôle de Mattel et des effets marketing and financiers, il n'est un secret pour personne que le cinéma est un business, mais c'est une autre vaste sujet.