- Humour et esprit mutin pas très drôle, souvent gênant (très peu de rires dans la salle).
- Un récit qui part dans tous les sens avec des tonnes de va-et-vient, sans aucun souci de logique ou de temporalité :
Barbie qui va dans le monde réel, puis Ken et Barbie qui font leur vie chacun de leur côté sans qu'aucun ne s'inquiète de l'autre, puis le passage qui sert à rien chez Mattel, puis retour à Barbieland avec la mère et sa fille, puis ces dernières qui repartent, et puis finalement non...
Il suffit de compter le nombre de fois qu'on se tape la scène de transition entre les deux mondes pour se rendre compte à quel point les auteurs sont en roue libre.
- DA du monde Barbie réussie, mais réalisation au ras des pâquerettes sinon : surdécoupage, dialogues à base de champs-contrechamps façon Mass Effect 1, y compris dans la scène d'émotion finale...
- Un propos lui aussi tout à fait confus : à la fois ça se moque gentiment du wokisme (cf. les ados), à la fois ça dégaine un grand discours féministe confondant de facilité et de bêtise. Ça rabâche le terme "patriarcat" tout du long, et ça se termine avec
Barbie qui restaure le matriarcat.
On ne sait jamais quel message veulent faire passer les auteurs, coincés dans un numéro d'équilibristes hypocrite et perdu d'avance (c'est aussi vrai en ce qui concerne la pseudo-dénonciation du capitalisme).
La morale de l'histoire s'apparente à quelque chose comme "chaque sexe pour sa gueule et les vaches seront bien gardées" (dites-moi si j'ai mal compris).
Par son côté meta surexploité, par l'absence totale d'exigence dans sa réalisation, par son propos hypocrite et nauséabond dès qu'on y regarde de plus près, ce film synthétise parfaitement la dégénérescence de l'Amérique, sa société et son industrie du divertissement.