Très bon film pour calibrer les couleurs de votre écran, à part ça le discours est celui d'une préado encore en CP. Ce qui est drôle dans ce film de jouets (Transformer, GI joe, lego, etc...) c'est que c'est le seul qui a une volonté politique, celle de l'émancipation de la femme. Il aurait été plus judicieux de le traiter avec la subtilité d'un Starship Troopers en le jouant sans concession. Malheureusement, l'introduction du syndrome Ken fout tout en l'air car Ken a été créé pour mettre en valeur Barbie, la compléter et ça montre à quel point la femme est dépendante de l'homme dans notre société, toutes les injonctions contradictoires se heurteront toujours à la dure réalité. Il aurait été plus avisé de ne pas introduire Ken pour être plus convaincant. Il y a un autre élément dérangeant, celui qui fera peut être bientôt que James Bond devienne une femme : l'universalisme. Les créateurs ont cru bon d'introduire toutes les composantes de l'humanité : blanc, jaune, noir, gros, petit, moche, beau, handicapé et j'en passe. Pourtant on sait à quel point Barbie est la négation du syncrétisme, c'est, au contraire, une volonté conformiste, un fantasme d'uniformité. Il fallait donc porter l'uniformité à son paroxysme comme Paul Verhoeven dans Starship Troopers qui a poussé le patriotisme dans ses ultimes limites.