Alala ... Kubrick, on peut dire qu'il a réussi à se faire un nom ce con. J'ai toujours eu l'impression que tous les cinéphiles le sont devenu en regardant Orange Mécanique ou 2001 etc .... Quel claque esthétique ! Et oui, faut le reconnaitre, il a du bon matos. Paraîtrait même que la NASA l'aurait aidé. Bon alors, replongée dans un film que j'avais vu il y a une bonne dizaine et dont la musique m'avait hanté des semaines, surtout la Sarabande de Haendel. Rendons à César ce qui est à César, grâce à lui j'ai découvert quelques bijoux musicaux (Ligeti en tête).
Alors que dire sur ce Barry Lyndon que j'avais adoré jeune et insouciant ? Que je m'étais fait avoir par le packaging ! Lumière à la bougie, beaux acteurs et belle musique ? Parce qu'au delà de ça, je n'ai pas vu grand chose de bien intéressant en 3 longues heures ... A si, j'ai réalisé que la culture historique de Kubrick était plus limitée que je ne le pensais : le royaume de Belgique au XVIII siècle dans un film historique ... j'ai presque toussé. Hormis ce détail, ce qui m'a gêné le plus c'est la narration et surtout ce choix de la 3ème personne. Elle dédouane Kubrick à mettre en exergue les transformations du personnage principal. Plus besoin de mettre en scène l'évolution de Lyndon, cet irlandais fougueux qui deviendra riche, décadent etc puisque tout est dit dans la voix off, et qui plus est, à l'avance, histoire de tuer encore le peu de suspense que le film aurait pu susciter aux spectateurs . Cette voix est en fait symptomatique d'un film extrêmement froid, pesant et sans aucune profondeur. Les dialogues sont mécaniques et dénués de chaleur, voir même inhumains.Trop peu de passion dans ce Barry Lyndon, on ne l'entend que dans le trio de Schubert, ailleurs je ne l'ai pas ressentie.... Bref, plutôt plat pour la grande fresque historique de Kubrick. Il ne me reste plus qu'une chose à faire, lire le livre pour voir à quel point Kubrick est un réalisateur surfait.