Abracadabrantesse péripéthie, que celle de ce "corsaire des airs", au bon fond mais d'une filouterie sans pareille qui, à force d'avoir voulu voler trop près du "soleil" (ici, alégorie de l'argent), aveuglé par ce dernier, a fini par s'en brûlé les ailes.
Sorte de "rêve américain" à l'envers (où le rêve, euphorique, devient irrésistiblement cauchemar), Barry Seal nous rappelle comment l'existence plus banal peut, par un extraordinaire concours de circonstances (pour certaines, baroques), se transformer en une redoutable businessman de l'ombre.
Cruise, très en verve, dans ce biopique, ne ménage pas ses efforts pour incarner ce fantasque personnage, que la prosperité égratina mais dont le traitement réservé par ce film, humanise davantage ce barbouze pas comme les autres.