Yuko est une jeune japonaise qui s"est engagée en tant que bénévole pour venir en aide à la population irakienne. Prise en otage, elle a été libérée en échange d'une rançon payée par le Japon. Tout cela, on le sait si on a lu le pitch. Dans le film, les indices ne sont donnés que goutte à goutte, du bout des lèvres, tout le monde répugnant à nommer les choses comme s'il était question d'une infâmie. Yuko est revenue depuis six mois, elle vit avec ses parents dans un appartement terriblement triste, dans un immeuble et un quartier qui le sont tout autant. Après avoir perdu son job, son fiancé et plus encore... il ne lui reste plus rien finalement que sa valise.
L'atmosphére du film est plombante, la sobriété de la réalisation y contribue encore davantage.
L'incompréhension totale du phénomène de rejet m'a gênée pour rentrer dans le film sans doute. L'histoire s'inspire de faits réels pourtant. Au delà de cela, j'aurais aimé plus d'échanges, plus d'explications. Pourquoi est-ce que Yoko inspire une telle haine? On ne voit que les manifestations violentes de ce rejet: brimades physiques, appels anonymes, etc.
Finalement, c'est peut-être cette incompréhension et le malaise qui en découle qui motivent cette note sans doute injustifiée.
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