Le film est bourré d'énergie mais il est plus manichéen que "Les misérables" et les ficelles qu'il tire sont plus grosses même s'il "fonctionne" malgré tout très bien car l'auteur s'exprime avec sincérité, humanité et sait faire preuve de beaucoup d'efficacité dans sa réalisation.
Il utilise les ressorts du grand cinéma populaire au service d'une juste cause, celle de ces exclus de la société que sont les habitants de banlieue qu'on ne voit nulle part, sauf hélas au moment des émeutes urbaines.
Comme le précédent, le film se termine dans la violence, mais la violence est ici un refus de la résignation, même si elle s'avère être une impasse pour celui qui la commet.
Le personnage pitoyable, et au bout du compte très négatif, du maire apparaît fort caricatural. Mais vu le niveau actuel de notre classe politique, est-il vraiment une caricature ?