On est tombé complètement par hasard sur cette animation made in DC Comics, et ce qui devait être un rapide coup d’œil curieux, s'est soldé par un visionnage complet, ne s'attendant pas à une telle qualité. Parce qu'on n'y connaît rien, on a fait quelques recherches pour savoir de quel comic ce film est l'adaptation, réponse : d'un sacré melting-pot. Les fils de Superman et Batman apparaissent dans le numéro 154 de la revue World's Finest Comics (1965), et ne font équipe que...huit ans plus tard, dans le numéro 215 (1973), mais ce ne sont pas ces deux personnages que l'on suit ici, puisqu'il s'agit en réalité de leur version papier de 2017 (relookés et renommés). On espère avoir bien suivi, mais rassurez-vous : inutile d'avoir un bac+5 en comics pour suivre ce film, on n'a que quelques moments de flottements narratifs où l'on sent que l'on n'a pas la réf' (on était de vrais Michel Palaref, surtout qu'il s'agit du 49è film d'animation de la firme... Et que le personnage de Damian Wayne, le fils de Batman, a déjà eu des aventures animées auxquelles il fait référence dans celui-ci... Ça nous a au moins donné envie de nous pencher sur cet univers, chapeau !). Le graphisme et l'animation surtout sont très soignés (une impression de 3D rendu par les ombrages... Une réussite pour ce premier film-test de DC Comics entièrement en images de synthèse), les doublages (une VF faite de noms inconnus à notre bataillon, mais très convaincants), et le grand méchant Staro nous a rappelé un récent bide du cinéma qu'on a trouvé totalement injustifié tant on y a ri de façon régressive (The Suicide Squad, de James Gunn, pour les autres Michel). On regrettera seulement le manque d'approfondissement des personnages, on s'attendait à une lutte entre eux (l'un étant l'ombre, et l'autre la lumière) avant de s'associer (un peu trop facilement), de même que le personnage de Damian se lisse trop vite (on aurait aimé plus de dualité intérieure), et un final où ce sont les deux enfants qui sauvent le monde...et s'en tirent sans l'intervention du papounet (comme une impression d'infantilisation, pour deux héros qui étaient prêt à enfiler la cape pour de bon). Il n'en reste pas moins que ce long-métrage nous a visuellement (et auditivement) beaucoup plu, et nous aura appris l'existence de cet arc narratif autour des enfants des héros, on se couchera moins bête.