Le calme avant la tempête
Changement de réalisateur oblige, la différence d'ambiance se fait tout de suite ressentir, Tim Burton laisse la place à Joel Schumacher, ainsi commence la lente descente aux enfers de Batman, ce troisième volet n'est pas foncièrement mauvais mais reste le prémisse du ratage complet que sera Batman & Robin.
Le film fait évoluer ses personnages dans un univers moins inquiétant mais plus kitsch, les scènes d'action sont peut-être plus nombreuses mais Batman forever réussit, à la différence de ses prédécesseurs, de faire passer le développement de Bruce Wayne avant ses ennemis. Val Kilmer est très loin d'égaler Michael Keaton mais il s'en sort, pareil pour Nicole Kidman qui remplit sans se forcer le rôle de la séductrice du jour, Jim Carrey, véritable pile électrique ici, offre des moments assez barge mais reste un atout du film. Derrière, Chris O'Donnell n'est pas brillant tandis que Tommy Lee Jones copie un peu Jack Nicholson.
Reste néanmoins le plaisir de découvrir les gadgets, plus particulièrement la Batmobile, l'une des plus belles à mon goût. Batman forever se regarde, nous ne sommes pas passé loin de la catastrophe (ça c'est pour la suite), il y a des moments que je qualifierais de "marrants".