Déjà 10 ans et 30 films que DC et Warner animation nous proposent un univers animé de films, avec des haut et des bas. Le dernier né avait un synopsis pour le moins intéressant et risqué : Batman et Nightwing doivent s’allier à Harley Quinn pour arrêter Poison Ivy. Et avec Kevin Conroy reprenant le rôle du Chevalier Noir, et Loren Loster celui de Grayson. Un speech qui rappellera bien sûr l’épisode Harlequinade de la série animée de 93. Qu’en est-il du résultat ? Il est bluffant. Bluffant parce qu’il prend totalement à contre-pied ce qu’on pourrait s’attendre d’un film Batman en insufflant brillement l’excentricité d’Harley Quinn. On se retrouve donc avec un film où l’humour est omniprésent, mais surtout un humour qui fait mouche à chaque fois, car jouant énormément sur les private jokes au sein des fans de Batman, mais également en allant dans des territoires plus cartoonesques qu’on ne s’attendrait pas à trouver dans un film Batman et qui, pourtant, fonctionne à merveille. Et le tout sans pour autant envahir l’espace à l’intrigue elle-même, qui nous tiendra en haleine jusqu’au bout.
L’animation sera toujours aussi efficace, avec notamment un effort fait dans la perception de la profondeur et le design des personnages. Le travail fait sur la mise en scène est également intéressant, avec une inspiration directe du cinéma « live » dans les plans et le montage. Les personnages seront bien sûr incroyables, avec un doublage magnifique (Kevin Conroy quoi, mais notons aussi Melissa Rauch). La musique sera peut-être le point faible de l’ensemble, bien que restant globalement très efficace. Certains thèmes s’accorderont parfaitement à l’ambiance générale, mais on retiendra surtout le petit intermède vers la moitié du film.
Bref, encore une fois, le DCUAOM fait mouche avec un film Batman qui ravira les fans. La suite du programme nous promet là aussi du bon ; mais bien sûr, après ce film, on n’aura qu’une envie : à quand les Gotham Sirens !