Badman et ses potes

Le troisième épisode de la série lancée autour du fils de Batman par DC en animé réitère les mêmes erreurs et réussites que ses prédécesseurs, et ne fonctionne donc toujours pas sur moi.

Tout d'abord les réussites : le doublage est OK (bémol pour robin, mais c'était déjà le cas dans les précédents épisodes) comme l'esthétique générale, toujours très léchée. Mais ce qui vient à manquer, c'est ce qui donne vie à l'ensemble : une histoire correcte et crédible, avec des enjeux potables : faut faire passer des sentiments bon dieu !

Et c'est là que le bas blesse. Si on est heureux de retrouver des personnages qui ont réussi à nous marquer par le passé, comme Robin ou Dick Grayson, le scénariste oublie de revenir sur des sujets inaboutis précédemment et qui font encore défaut à la série (l'opposition entre le disciple et le fils par exemple), pour se concentrer sur de nouveaux personnages qui se multiplient et redoublent d'inutilité. On se retrouve donc avec pas moins de 5 batman à l'écran, 6 en comptant la petite dernière qui fera assurément l'objet d'un prochain animé, et forcément, on se perd dans leurs revendications personnelles. Le film perd alors son âme, à mesure qu'on se désintéresse des histoires secondaires.

En parlant d'âme, tiens, il se trouve que les auteurs ont tenté une réinvention personnelle de l'univers de Batman, qui finit d'achever le métrage à mon sens : c'est courageux, il faut le reconnaitre, mais çà tombe complètement à plat, entre des dialogues plats et des scènes à se taper la tête contre un platane. Le Bad climax est atteint quand """ Taliah rejette à la fois son fils et son amant perdu, ce qui vient ruiner les seules bonnes choses qui avaient étés réussies sur les deux précédent volets. """

Ma note semble alors très correcte : elle vient du fait que c'est toujours sympa de regarder un anime DC, qui travaille l'univers de Batman au corps, même en échouant lamentablement. Et puis, çà dure qu'une heure !