Si j'ai été convaincu par les précédents films de Martin McDonagh (surtout par ses 7 psychopathes), je lance sa dernière production grâce au bouche à oreille, sa note excessive sur senscritique et ce "prix du scénario" obtenu à la Mostra de Venise.
Forcément, tout ce tintouin génère une attente qui a conditionné mon visionnage, et donc ma déception.
Alors que le réal avait toujours su allier un sens du rythme à une écriture des scènes complètement loufoques, il prend le contrepied de ses précédentes réalisations avec un film beaucoup plus contemplatif, et qui traine en longueur.
J'avoue toujours être assez surpris de ces prix du scénario donnés à des films qui ne sont ni spécialement bien écrits, ni réellement visionnaires. En même temps je sors d'Avatar 2 que j'ai adoré, et j'ai peut être perdu en discernement quant à la qualité des scénarios proposés.
Reste un film bien léché, à la direction artistique parfaite, et au jeu d'acteur typique des films de McDonagh, qui oppose avec beaucoup de réussite un fou (Brendan Gleeson) à son voisin benêt (Colin Farrel). Si le scénario n'est à mon sens pas mis en valeur par cette "petite" histoire, la direction artistique l'est, et leur duel très épicé.
Reste que 120 minutes, c'est un peu long pour ne pas développer d'autres thématiques, d'autres lieux, ou d'autres situations loufoques que cette querelle initiale. Pour moi, la promesse de violence crescendo entre les deux personnages n'a jamais été atteinte, mais j'attends vos retours pour savoir ce qui vous a plu ou non dans ce métrage, et si la note moyenne n'est pas un peu surévaluée.