Bien que n’ayant pas eu l’occasion de lire le comics éponyme, le visionnage de Batman : Year One apparaissait comme étant indispensable, fort d’un ensemble de critiques majoritairement positives ; et après coup, le verdict est sans appel : on a là un film d’animation excellent dans le genre, et qui donne sacrément envie de se pencher sur la version papier (si ce n’est pas déjà fait).
La réalisation de Sam Liu et Lauren Mongomery tient donc toutes ses promesses, d’abord au gré d’une animation de qualité, flirtant avec la perfection : ce, avec les personnages notamment (le trait est grandement accrocheur), ainsi qu’à travers la représentation convaincante d’une Gotham city peu sûre, pervertie de ses fondements à son sommet ; le seul point noir résulte quant à lui de quelques invraisemblances d’ordre spatial et physique, mais rien de bien rédhibitoire au bout du compte (c’est un dessin animé).
L’histoire quant à elle n’est pas de prime abord réellement grisante, quoiqu’intéressante : on suit en effet les premiers pas de Bruce Wayne à Gotham sous le costume du Chevalier Noir, ce qui n’est pas sans rappeler le Batman Begins de Nolan.
Néanmoins, de par un traitement chronologique plutôt original, et le suivi parallèle des débuts de James Gordon, le tout n’en devient que plus captivant : ce dernier se paye même le luxe de supplanter en termes d’apparitions et d’approfondissement le justicier masqué, pour un résultat des plus… passionnant !
Le personnage a rarement été aussi humain, fragile mais aussi charismatique, et celui-ci va prendre place au sein d’un récit maîtrisé de main de maitre, la navette entre les points de vue des deux protagonistes se faisant avec aisance, le tout parfaitement entrecoupé de scènes d’action géniales.
Enfin d’un point de vue sonore, la BO se veut discrète mais réussie, tandis que côté doublage l’ensemble est des plus satisfaisant (hormis quelques VF moyennes).
En résume Batman : Year One s’inscrit avec brio dans le paysage cinématographique d’animation de l’icône DC, et ce dans la forme comme dans le fond, tout en se démarquant avec cette présence tant attrayante de l’emblématique James Gordon ; a voir sans hésitation !