Voyage au bout du nanar : une perle de la japoniaiserie
Les Japonais sont vraiment des gens rigolos ! Ils sont capables de faire du grand n'importe quoi avec beaucoup d'aplomb, y compris les pires nanars de tous les temps ! Oserais-je dire que je considère le Japon comme LE pays du nanar ? Certains metteurs en scènes nippons ont en effet élevé cet art difficile à des sommets jamais atteints auparavant (je pense notamment à Minoru Kawasaki, le papa du calamar catcheur et du crabe gardien de but, sur lequel je vais écrire une critique). Autant dire que je me suis frotté les mains de joie quand je suis tombé par hasard sur cette perle de la japoniaiserie !
L'histoire tient en peu de chose : l'affrontement, pour obtenir le titre de champion de baseball junior, entre l'équipe de Seïdo High (des lycéens boutonneux) et l'équipe Gedo high, composée, elle, de... zombies... Jusque ici, ça va, on pourrait penser qu'il s'agit du synopsis d'un mauvais film d'horreur. Eh bien que nenni !!! En fait, c'est un film « comique », où les acteurs semblent être tous sous acide – mention spéciale au directeur de l’école Seïdo High – et où le réalisateur, Yûdai Yamaguchi, semble avoir définitivement perdu la raison !
Les personnages « humains » du film ne s’émeuvent même pas de la présence d’une équipe composée exclusivement de morts-vivants ! Bieeen sûûûr, cela paraît tellement normal !!?? Et pourquoi pas d’ailleurs ? Surtout quand on sait que le narrateur du film n’est autre qu’un… chien ????!!!! Tous les acteurs surjouent et enchaînent des gags (gores ou pas) tous plus hallucinants les uns que les autres ! Je conseille tout particulièrement la bagarre finale et la scène cultissime – que j’ai dû visionner plusieurs fois, tant je n’en croyais pas mes yeux – de la piqûre… Je n’en dis pas plus, mais franchement, rien que pour ça, ça vaut le détour !!
En résumé, voici donc un nanar de haut vol, un nanar 10 étoiles ! D’où ma note !! Non, vous n’avez pas rêvé, j’ai mis la note maximale, tant « Battlefield Baseball » confine au chef-d’œuvre de la nanaritude.