Un tableau d'une valeur inestimable doit être transféré d'un musée parisien à celui de Los Angeles,et la vénérable National Gallery de Londres doit envoyer un de ses experts réputés pour participer à la cérémonie entourant l'évènement.Mais les anglais décident d'en profiter pour dépêcher aux States Mr Bean,un de leurs gardiens et l'employé le plus catastrophique de l'Histoire de l'institution,dont ils veulent absolument se débarrasser.Paresseux et complètement débile,le mec transforme tout ce qu'il touche en désastre et va faire de la vie de David Langley,le jeune conservateur américain,un véritable enfer.La mythique série "Mr Bean",diffusée de 90 à 95,a fait les beaux jours de la télé anglaise et starifié l'acteur Rowan Atkinson,qui l'a créée en compagnie de Richard Curtis,le célèbre scénariste à qui l'on doit "Quatre mariages et un enterrement",dans lequel apparait Atkinson,"Coup de foudre à Notting Hill","Love actually" ou les "Bridget Jones".Les deux compères sont ici producteurs délégués,tandis que Curtis a écrit le scénario et qu'Atkinson reprend son rôle fétiche d'abruti calamiteux.C'est Mel Smith,surtout connu en tant qu'acteur,qui hérite de la réalisation,alors que la production est assurée par Tim Bevan et Eric Fellner avec leur société Working Title qui produira tous les hits ciné de Rowan,à savoir les deux "Bean" et les trois "Johnny English".Le film est une longue suite de méfaits accomplis volontairement ou non par un Bean déchaîné qui a le chic pour multiplier les maladresses et les idioties caractérisées.C'est complètement con mais la plupart du temps à hurler de rire.Espèce d'autiste s'exprimant généralement à l'aide de borborygmes,imbécile et malveillant,le british ne peut s'empêcher de prendre des initiatives qui systématiquement tournent à l'aigre et flanquent la pagaille partout où il passe sans que ça ne le touche en aucune manière,le type étant invariablement content de lui.Les scènes de destruction et les comportements gênants se succèdent sans faiblir et sont parfois anthologiques,à l'exemple de celle où l'ahuri ruine le tableau hors de prix.Bien sûr il parviendra in extremis à redresser les situations désespérées qu'il a initiées,son dernier exploit se révélant très ironique et opportun dans sa façon de détourner le marketing omniprésent dans l'art comme ailleurs.Il y a également un côté "Bienvenue Mr Chance" dans la manière dont ce crétin congénital est accepté par tous comme une sommité dans le domaine de la peinture du seul fait qu'il est présenté comme tel,ce qui démontre à quel point il est facile d'accréditer une imposture,même aussi énorme,même face à des gens supposés intelligents.Atkinson nous fait un show incroyable et offre un festival de grimaces et de gestuelle démente,utilisant à fond sa souplesse corporelle et la mobilité de son visage de demeuré.Comme ça se déroule aux USA,il est entouré d'une distribution américaine constituée de comédiens de second plan qui font très bien le job,à l'image de Peter MacNicol,Pamela Reed,Harris Yulin,le corpulent Larry Drake,qui fut "Darkman" et "Dr. Rictus" ou Sandra Oh,une des vedettes de "Grey's Anatomy".En prime on a une petite participation de Burt Reynolds en général mécène très obtus.