Pour sa première création originale en terme de fiction , Netflix frappe un grand coup .
Si le thème choisi par le leader du streaming actuel est un sujet qu'il n'est pas rare de voir dans les documentaires ou de lire dans certaines revues et livres force est de constater que ce n'est pas la même chose du côté du grand écran .
Les enfants soldats et les conflits africains n'ont pas inspiré grand nombre de cinéastes à hollywood ces dernières années citons tout de même des films tentant de dénoncer ces tragédies tels que Les larmes du soleil ( Antoine Fuqua , 2003 ) , Lord of War ( Andrew Niccols 2005 ) , le percutant Blood Diamond d'Edward Zwic sorti en 2006 ou le plus récent Jonnhy Mad Dog .
Beast of no nation se distingue de ses homologues hollywoodiens par le fait qu'il s'agit de l'adaptation d'un livre prenant place dans un pays fictif de l'Afrique . A titre de comparaison , Les larmes du soleil se déroulait au Nigéria , Blood Diamond en Sierra Leone .
Un parti pris somme toute assez honnête dans la mesure où de nombreux pays africains voient engagés des enfants soldats .
Au niveau de la réalisation , Netlix a fait appel à un réalisateur de choix en la personne de Cary Joji Fukunaga . Ce nom ne vous dis peut être rien mais c'est à lui que nous devons les épisodes de la saison 1 de la série True Detective produite par HBO . Une valeure on ne peut plus sûre tant la série s'est avérée grandement efficace .
Deuxième atout majeur de la production , l'acteur britannique Idris Elba . Du haut de ses 43 ans , l'acteur confirme qu'il est une étoile montante du cinéma actuel ces productions récentes le démontrent amplement ( Luther , Mandela : Un long chemin vers la liberté ) et ce n'est pas un hasard si il est présenti pour être le futur James Bond . Son rôle du commandant semble être taillé pour sa personne et Idris Elba joue avec un naturel presque dérangeant .
Pour faire face à ce " géant" , un jeune acteur , Abraham Attah dont l'implication et l'authenticité en dérouteront plus d'un . Une star en devenir .
A l'instar d'Edward Zwic dans Blood Diamond , Fukunaga met en scène un conflit sans concession certaines images s'avèrent très difficilement regardables . Toutefois le réalisateur ne fait jamais dans la surenchère et la violence gratuite . Son parti pris volontairement froid et dur rempli parfaitement son cahier des charges à savoir dénoncer la violence et la détresse qui sont le lot quotidien de certains pays d'Afrique .
Beast of no nation est donc un film important aussi important qu'il est réussi .
A voir !