Beau is Afraid, initialement le premier projet de long métrage d'Ari Aster, sort enfin.
Ayant découvert son œuvre avec Midsommar, que j'ai moyennement apprécié, puis Hérédité qui m'a subjugué, j'ai compris le génie de cet homme.
Beau is Afraid traite de l'histoire d'un homme qui rentre chez lui, voir sa mère.
Je l'ai vu une première fois avec 4 heures de sommeil en tête, puis le lendemain plus que reposé.
Ces deux visionnages m'ont permis d'apposer sur l'œuvre une relecture éblouissante. Distinguer l'anxiété de Beau, la réalité et les moments d'imagination morbide intenses est très subtile.
Le film se découpe de manière nette en plusieurs parties d'une durée équivalente.
Tel un Wes Anderson, Ari Aster place ses figurant.es, ses décors et ses plans au millimètre près.
Que c'est diablement beau, puissant et dément. La photo est aussi riche que variée.
La musique vient appuyer la psyché du personnage et de son environnement.
Les plans sont ingénieux et donnent un sentiment de plénitude artistique.
C'est indéniable, Ari met en avant tout ses talents et ceux de son équipe dans ce film.
Entre plans extérieurs et intérieurs, nous sommes à la croisée des chemins entre Midsommar et Hérédité.
L'acting est brillant !!!! Mention spéciale à Mona Wasserman, Jeeves, Toni et bien sûr Joaquin Phoenix qui ravage toute mon âme, encore une fois !
Son histoire est alors psychédélique, sur le thème d'une relation mère/fils toxique, questionnante et de plus en plus prenante au fil du récit, jusqu'aux révélations finales qui finalement le sont par des détails, disséminés ça et là pour le.a spectateur.trice.
Mon premier visionnage a été un délice, le second, une révélation qui m'a permis de comprendre chaque acte du récit et son utilité. C'est un film complexe, à la hauteur de Nope, qui ne plaira pas à tout le monde, bourré de références cinématographiques du cinéma international.
Que vous dire de plus ? Si ce n'est que j'ai un grand désir d'y retourner.