Après Hereditary et Midsommar, Ari Aster nous propose de parcourir les travers de l'esprit humain. Le film est très(trop) long et il nous propose un premier tiers qui est absolument génial, magnifique et inspiré. On plonge pendant cette première partie du film dans l'esprit d'un homme atteint de paranoia profonde ou de schizophrénie et, franchement, c'est vraiment très fait. Mais ensuite, le film nous emmène dans les 2/3 restants dans un délire pour lequel Aster ne nous fournit aucune clé de compréhension. Du coup, il est bien difficile de séparer le vrai du faux, le fantasmé du vécu, l'extrapolé du réel. Peut-être est-ce intentionnel afin de nous perdre comme le personnage principal l'est lui-même mais c'est risqué et je dois avouer qu'au bout d'1h30, l'envie d'en finir avec ce film est venue toquer à ma porte. Les 2 derniers tiers ont été une interminable souffrance pour arriver à cette conclusion qui m'a tiré un râle de surprise quand le générique de fin est enfin apparu. Au final, 1 heure vraiment de haute volée et 2 heures d'un ennui total. Cher payé quand même.