Une pure production A24 ! Ce studio dont le mot d'ordre semble être de nous surprendre a chaque film... Pour le coup, là on est servi ! Un film totalement barré, qui ne cesse de partir dans des directions totalement imprévisibles. Un vrai délire visuel, un scénario labyrinthique et une mise en scène qui n'oublie jamais d'être drôle.
"Beau is afraid" aurait du être le premier long métrage d'Ari Aster. Une adaptation de son propre court-métrage "Beau" tourné en 2011. Mais à la vue de l'adaptation qui passait d'un film de 6 mn à un script de 4 heures, le constat à surement dû être : "The productor is afraid" ! La concrétisation du projet sera donc plutôt une conséquence du succès des deux films précédents d'Ari Aster ("Hérédité" et "Midsommar").
Le film est un véritable OFNI dans la production actuelle. Un film paranoïaque. Un délire sous acide, qui nous déstabilise sans cesse. Un film qui aurait pu sortir de la tête de Roger Waters (bassiste de Pink Floyd) et dont la parenté avec "The Wall" va éclatée dans la scène finale au tribunal. Mais aussi par ses séquences de métaphores en cinéma d'animation. Ce film est un vrai plaisir pour les yeux. Le point faible sera sa durée de 3 heures (pour la version raccourcie !), qui finira par perdre véritablement le spectateur tant il n'y a rien pour se raccrocher dans ce récit issue d'une thèse de Freud et de ses rapports avec ses parents. Ou peut-être demande-t-il a être vu et revu, mais demander une telle concentration aux spectateurs pendant autant de temps est un vrai marathon lors de sa première vision...