Incarné avec fougue et talent par un Fabrice Lucchini au sommet de sa forme, Beaumarchais apparait tour à tour jouisseur, talentueux, malicieux, fourbe, modeste, opportuniste, romantique... et bien sûr insolent.
Il met par exemple en relief son côté extrêmement polyvalent : écrivain audacieux, marchand rusé, amant fervent, politicien convaincu, escrimeur vaillant en illustrant chacune des caractéristiques.
Le choix de montrer la représentation du Mariage de Figaro à la fin du film est excellent, puisque l'écriture de cette pièce symbolise l'aboutissement des combats de Beaumarchais contre l'injustice et pour la liberté.
Enfin, le plaisir que l'on retire du film réside dans les dialogues, dans les performances d'acteur, dans la reconstitution historique d'une époque qui fascine : les Lumières. On aime à se retrouver en ces temps de libertinage et de transgression où l'homme le plus accompli est celui qui a le plus d'esprit.
On retrouve la patte de Sacha Guitry qui comme le personnage a écrit cette pièce en prison