Le principal défaut du film est son manque d’intérêt. Le scénario de Masayasu Daikuhara est faible. Les espoirs de tension dus à la violence de la séquestration retombent vite. Nous n’aurons pas un film oppressant malgré la scène de la douche. Sont plus gênant, les deux sous-entendus du film : la révélation du plaisir dans le viol de la petite Kyoko et l’idée qu’une bonne bite utilisée avec vigueur peut faire changer sa cuti à une lesbienne. Certes, la fin du film rachète un peu ce goût nauséeux mais ça heurte. La lumière est sombre mais la bande-son est en décalage amoindrissant le propos du film. Pour meubler, Katsuhiko Fujii s’attarde non sans talent mais longuement sur les assauts subis par les sœurs malchanceuses ce qui nous donne la scène la plus intéressante du film même si elle est un peu « téléphonée ». Rei Akasaka et Megumi Kiyosato s’en sortent bien et pas seulement à la fin. Kiriko Shimizu ne fait qu’une apparition au début. Bancal, douteux par ses sous-entendus, honnêtement réalisé par le prolifique Katsuhiko Fujii, le film est le reflet d’un genre qui s’épuise en 1986.