Béb's Day
3.3
Béb's Day

Court-métrage de Benoît Trescazes (2010)

Chouette, grâce à ce film, j'ai pu prendre le temps de me curer le nez

J'ai du mal en général avec les courts métrages. Même lorsqu'il s'agit de réalisateurs qui se feront un nom par la suite. Je trouve le format peu pratique en fait : comment aborder un sujet en si peu de temps, quand il faut aussi songer à présenter des personnages, une situation de départ, des conflits, ... Il y a bien des solutions, mais c'est plus facile à dire qu'à faire : lorgner du côté de l'expérimental, opter pour un 'extrait' d'histoire, un sketche, une histoire ultra minimaliste, ...

En tous cas, "Beb's Day" échoue en tant que divertissement. Le scénario est franchement plat. Les enjeux ne sont pas très clairs, on met un certain temps à comprendre où le personnage va. Une fois sur place, rien ne se passe, on va jusqu'à ellipser ce pour quoi on est venu. Un éloge de la non-action ? Pas vraiment, il y a quelques évènements qui se produisent mais qui ne sont pas exploités. l'on notera que le personnage possède un minimum de construction : malgré sa poisse constante, il reste apathique. Ce trait n'est malheureusement pas très approfondi, ça aurait pu aller bien plus loin. De même que la poisse telle qu'elle est montrée n'est pas très poussée, là aussi les auteurs auraient pu aller plus loin. De ce fait, les rares conflits paraissent bien minces et sans conséquence. Malgré cela, deux gags m'ont fait rire : le rail de coke sur l'album de Tintin ainsi que l'anti-vol de la voiture à la fin. Le premier à cause de l'association de mot, le deuxième parce que le gag a été installé, tout simplement (le personnage a des difficultés à mettre son anti-vol avant de quitter la voiture ; évidemment s'il n'avait pas rencontré de difficultés, le gag aurait été moins drôle).

Côté mise en scène c'est globalement maladroit. Les cadres ne sont pas très beaux. En même temps, au vu de la qualité de l'image, il aurait été vain de tenter de faire de jolis cadres. Du coup, il est dommage que les auteurs se perdent dans des effets de style et mouvements inutiles. De même certains plans ne servent à rien et auraient pu être coupé au montage. L'action est globalement lisible, sauf un plan : l'enseigne du bâtiment. L'illisibilité de ce plan le rend donc inutile. L'acteur n'est pas très bon, mais fort heureusement les auteurs ont réduit au maximum les monologues. N'empêche que les rares phrases qu'il prononce sont très difficile à comprendre à cause d'un bon gros accent. Non, je n'ai pas ri du physique ingrat du monsieur. Enfin, j'apprécie les musiques utilisées, mais avouons qu'elles ne servent pas à grand chose et que surtout le montage image par-dessus est hideux et vide de sens (pourquoi tant de plans pour un mec qui roule en bagnole? si au moins les plans étaient un peu plus variés).

Bref, "Beb's Day" n'est pas irregardable mais ne présente que peu d'intérêt à cause d'une absence d'enjeux, des conflits minimes, un personnage trop superficiel.

PS : c'est quand même dommage qu'il n'y ait pas un seul nichon de tout le film !
Fatpooper
3
Écrit par

Créée

le 22 août 2014

Critique lue 212 fois

5 j'aime

3 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 212 fois

5
3

D'autres avis sur Béb's Day

Béb's Day
Veather
3

Critique de Béb's Day par Veather

Si vous n'avez pas vu le "film", cette critique de type inside joke n'aura aucun intérêt pour vous. Fuyez ! Le premier plan du film attire le regard du spectateur sur la splendide raie du cul du...

le 24 août 2014

13 j'aime

6

Béb's Day
Bondmax
1

Critique de Béb's Day par Bondmax

Regarder un film de ce cher Patrick sans voir un seul boobs, c'est comme quand on se rend compte que le mec du kebab a oublié le supplément sauce, on en ressort déçu et frustré

le 22 août 2014

11 j'aime

1

Béb's Day
Fatpooper
3

Chouette, grâce à ce film, j'ai pu prendre le temps de me curer le nez

J'ai du mal en général avec les courts métrages. Même lorsqu'il s'agit de réalisateurs qui se feront un nom par la suite. Je trouve le format peu pratique en fait : comment aborder un sujet en si peu...

le 22 août 2014

5 j'aime

3

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

119 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55